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Comment les cycles ultradiens influencent la performance au travail

Et si nos performances quotidiennes dépendaient davantage de notre biologie que de notre organisation ? Les recherches du psychophysiologiste Nathaniel Kleitman, pionnier de la science du sommeil et de la vigilance, montrent que notre état d’éveil est structuré en cycles ultradiens, des rythmes naturels de 90 à 120 minutes qui dictent nos pics d’attention et nos moments de baisse d’énergie. 

 

une personne qui travaille sur son ordinateur

Comprendre les cycles ultradiens 

Durant environ 90 minutes, le cerveau peut maintenir un niveau élevé de concentration. Une fois cette phase passée, une baisse naturelle de vigilance apparaît. Le corps réclame alors une courte récupération : respiration plus lente, légère distraction, diminution de la clarté mentale. Ignorer ces signaux et continuer à forcer entraîne une surcharge cognitive, une fatigue mentale accrue et une augmentation des erreurs. 

Dans beaucoup d’entreprises, le travail est découpé en blocs horaires fixes qui ne respectent pas ces rythmes naturels. Les collaborateurs se retrouvent à lutter contre leur propre physiologie, ce qui réduit leur qualité d’exécution et leur efficacité globale. 

 

Pourquoi ces cycles sont essentiels pour la performance 

Les études en psychobiologie de la vigilance montrent qu’un cerveau qui suit ses cycles naturels est plus rapide, plus créatif et plus précis. À l’inverse, la résistance prolongée à ces rythmes conduit à ce que les chercheurs appellent une fatigue “silencieuse” : une accumulation lente mais profonde, qui diminue la capacité de décision et favorise les erreurs d’analyse. 

Réorganiser la journée en tenant compte de ces cycles permet d’optimiser les tâches à forte valeur ajoutée. Les phases de haute énergie sont idéales pour le travail complexe, la prise de décision ou la création. Les phases basses servent de moments de récupération courte, indispensables pour maintenir la performance tout au long de la journée. 

 

Intégrer les cycles dans l’organisation du travail 

Respecter ces rythmes ne demande pas une transformation radicale. Quelques ajustements suffisent : 

• planifier des périodes de concentration profonde d’environ 90 minutes • réduire les sollicitations numériques pendant ces phases • intégrer des pauses de quelques minutes pour permettre au cerveau de se régénérer 

Ce cadre permet non seulement de préserver la santé cognitive des équipes, mais aussi d’augmenter la qualité du travail et la stabilité de la performance. 

 

Sources 

Nathaniel Kleitman – Recherches sur les cycles ultradiens et la vigilance 

Université de Chicago – Travaux sur les rythmes biologiques et la performance 

Inserm – Études sur la fatigue cognitive et les mécanismes de vigilance 

 


 

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