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La fatigue de décision : un risque sous-estimé chez les managers

La fatigue de décision : un risque sous-estimé chez les managers 

Prendre des décisions fait partie du quotidien des managers — mais peu réalisent que cette activité mentale intense peut mener à une fatigue de décision, un phénomène réel et mesurable qui impacte la lucidité, la productivité et le bien-être au travail. 



deux personnes devant un ordinateur
Prendre des décisions fait partie du quotidien des managers — mais peu réalisent que c'est une activité mentale intense

 

Qu’est-ce que la fatigue de décision ? 

La fatigue de décision (ou decision fatigue) désigne la diminution progressive de la qualité des décisions après une succession de choix à effectuer. Chaque décision, même minime, mobilise de l’énergie mentale. À la fin de la journée, ce réservoir s’épuise, entraînant des réactions plus impulsives ou, au contraire, une paralysie face aux choix. 

Une étude menée par l’Université de Stanford a montré que les cadres supérieurs prenaient jusqu’à 35 000 décisions par jour — un chiffre vertigineux qui illustre l’ampleur du phénomène. 

 

Pourquoi les managers sont-ils les plus exposés ? 

  • Charge cognitive élevée : les managers jonglent entre objectifs, priorités et imprévus. 

  • Pression émotionnelle : chaque décision influence directement une équipe ou un projet. 

  • Manque de récupération : les réunions en continu et les sollicitations numériques réduisent les pauses mentales. 

  • Culture du “toujours disponible” : le besoin d’être réactif alimente une fatigue chronique. 

Ces facteurs favorisent le stress professionnel et peuvent conduire à une baisse de la performance managériale, voire à un épuisement décisionnel

 

Comment prévenir la fatigue de décision ? 

  1. Automatiser les choix répétitifs (ex. : routines, planning fixe). 

  2. Prioriser les décisions importantes le matin, lorsque la concentration est optimale. 

  3. Déléguer intelligemment pour alléger la charge mentale. 

  4. Limiter les réunions inutiles et les notifications permanentes. 

  5. Pratiquer la récupération mentale : micro-pauses, méditation, marche ou respiration. 

 

La fatigue de décision n’est pas un signe de faiblesse, mais le reflet d’une surcharge cognitive que les entreprises doivent apprendre à reconnaître et à prévenir. Repenser l’organisation du travail et la gestion de l’énergie mentale, c’est protéger à la fois les managers et la qualité des décisions qui façonnent l’entreprise. 

 

Sources 

  • INRS – Prévention de la charge mentale au travail : inrs.fr 

  • Université de Stanford – Étude sur la fatigue de décision (2019) 

  • Ministère du Travail – Santé mentale et performance en entreprise : travail-emploi.gouv.fr 

 


 

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